Paul Meyers
Art & Photography
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Journée d’une mère.
Le jour se lève,
Sur une mère endormie,
Les minutes sont brèves,
Où elle sortira du lit.
En hâte elle appelle son enfant,
Lui, qui dort très fort,
Encore fatiguée, mais pleine d’allant,
Commence pour la mère l’effort.
Délicatement sur le front de l’enfant,
Pose un baiser plein d’amour,
L’attire vers elle en mettant doucement,
Ses bras accueillants tout autour.
À l’oreille de l’enfant elle susurre,
Prononçant ces quelques paroles :
« Ma chérie, mon bijou, petite créature,
Il faut te lever pour aller à l’école ».
La fille, entre ses yeux mi-clos,
Découvre le visage de sa mère,
Cette bonté jamais au repos,
Créée pour elle sur cette terre.
Vite la séance du bain,
Puis toutes les deux s’habillent,
Pendant que l’enfant mange son pain,
Sa mère rapidement se maquille.
La table débarrassée, essuyée,
De la gamine c’est l’heure du départ,
Après quelques phrases échangées,
Un baiser volé les sépare.
Le chien de son aboiement accompagne,
Les pas de l’enfant sur le palier,
La mère, des soucis se fait une montagne,
« Dieu, protégez cette vie en particulier ».
Peu de temps pour elle-même reste,
Brosser ses cheveux, boire un café,
Fumer une cigarette, mettre sa veste,
Un dernier regard, le chien embrassé.
Partir, sortir la voiture du garage,
Se rendre au travail un peu pressée,
Faire attention à tout ce brassage,
Arriver au bureau déjà un peu stressée.
Débute la besogne de tous les jours,
Téléphones, pressions de tous côtés,
Le temps passe, c’est l’heure du retour,
À la maison auprès de la gosse adorée.
Laver les mains, mettre la table,
Sortir du four les aliments préparés,
Travail de mère, non payable,
Qui de vie humaine, n’est jamais payé.
De bon appétit elles prennent leur repas,
Entrecoupé de courtes discussions,
Le chien attiré par l’odeur est là,
Reçoit des morceaux à discrétion.
Terminé, chez la mère s’installe,
La fatigue du jour accumulée,
La chambre rejoint et s’affale,
Sur son lit frais et douillet.
Pendant que la petite joue en chantant,
Sa maman s’abandonne à Morphée,
Et, prise d’un sommeil lourd et écrasant,
À peine entend le téléphone sonner.
Péniblement elle soulève l’écouteur,
Plein de torpeur tend l’oreille,
Une voix lui dit : « Bonjour mon amour,
c’est encore moi qui te réveille ».
Un petit sourire ensoleille son visage,
Donne du brillant à ses yeux,
Elle reconnait cette voix grave,
Lui vient le sentiment d’être à deux.
Quelques mots d’amour sont prononcés,
Narrés faits et anecdotes du bureau,
Déjà c’est l’heure de se quitter,
Et de retourner vite au boulot.
Avec amour des bises envoyées,
À la salle de bain se précipite,
Ses ablutions vite expédiées,
La mère et l’enfant prennent congé.
La fille à l’école, la mère au travail,
Harassante journée qui s’étire,
Six heures, enfiler son chandail,
Fermer la porte, remonter en voiture.
Commence toute en besognes la soirée,
Repas du soir, devoirs de l’enfant,
Laver, repasser, repas pour demain à préparer ;
Fini, arrêter en fin le temps.
La mère éreintée, met sa petite au lit,
La cajole, l’embrasse, la confie à Dieu,
Recouvre tendrement sa belle chérie,
Et ferme la lumière sur ce lieu.
Seule dans un fauteuil s’affale,
Regarde la télé sans la voir,
Un verre de vin s’avale,
Est-ce vraiment terminé pour ce soir ?
Toutes sortes de pensées traversent son esprit,
N’ai-je rien oublié ; est-ce que tout est parfait ?
Un soupir lui échappe ; elle sourit,
Un homme l’aime, à la folie, elle le sait.
Onze heures, le temps de prendre son bain ;
Quel délice, cette eau qui la berce,
Dans cette douce chaleur rester sans fin,
Mais de nouveau la fatigue perce.
Lourdement de la baignoire se soulève,
Essuie délicatement son corps,
Puis, s’accorde une petite trêve,
Jette un regard à sa môme qui dort.
Pieds nus elle se rend à sa chambre,
Où l’attend son lit tant convoité,
Ouvre les draps, doux et tendres,
Se couche ; une dure journée s’est achevée.
Sur le coup de minuit ses yeux se ferment,
Le sommeil décontracte son corps épuisé,
Tout un tas de rêves maintenant l’enferment,
Et bercent de leurs mirages cette mère relaxée.
Un rayon de lune guilleret éclaire,
De sa lumière cette beauté épanouie,
On dirait que Madame Lune espère,
Que jamais cette journée, journée d’une mère, ne s’oublie.
P. Meyers